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Pollution électromagnétique par les micro-ondes et autres

 

Le syndrome des micro-ondes
(maladie des micro-ondes ou
syndrome du mal des radiofréquences)
et l’électrohypersensibilité

Introduction

Le syndrome des micro-ondes est un ensemble de symptômes qui apparaissent à la suite d’une exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquence (CEM-RF – les radiofréquences incluent les micro-ondes). Cette maladie a été identifiée dès les années 1960 par des chercheurs des pays de l’Europe de l’Est et, ensuite, dans l’URSS et aux États-Unis parmi les militaires et les personnes exposées aux rayonnements des radars et des antennes radio.

Ces symptômes apparaissent chez une personne en bonne santé à la suite d’une exposition aux CEM-RF à des niveaux d’intensité couramment rencontrés. En général, les symptômes disparaissent avec l’éloignement de la source d’émission des micro-ondes. Toutefois, ces personnes peuvent voir leur sensibilité aux radiofréquences augmenter.

Les symptômes de l’électrohypersensibilité (EHS) sont similaires à ceux du syndrome des micro-ondes. Par contre, chez les personnes atteintes d’EHS, les symptômes apparaissent à des niveaux d’intensité d’exposition extrêmement faibles tolérés par les autres personnes et ont tendance à persister.

Dans les deux cas, il y a une relation dose-effet (l’impact des CEM-RF augmente avec leur intensité).

Symptômes

Par ordre alphabétique, selon l’article de Dominique Belpomme et Philippe Irigaray, « Electrohypersensitivity as a Newly Identified and Characterized Neurologic Pathological Disorder: How to Diagnose, Treat, and Prevent It » (voir la rubrique Pour aller plus loin ci-dessous) :

  • Acouphènes
  • Anomalies cardiovasculaires transitoires
  • Anxiété/panique
  • Arthralgie
  • Chaleur dans les oreilles/otalgie
  • Confusion
  • Dysesthésie
  • Dysthermie corporelle globale
  • Déficience oculaire
  • Déficit de concentration/attention
  • Émotivité
  • Fatigue
  • Hyperacousie
  • Idées suicidaires
  • Insomnie
  • Irritabilité
  • Lésions cutanées
  • Maux de tête
  • Myalgie
  • Perte de mémoire immédiate
  • Tendance dépressive
  • Troubles de l'équilibre
  • Vertiges

Prévalence de l’électrohypersensibilité

Selon l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire – France), l'hypersensibilité aux champs électromagnétiques (EHS) touche environ 5 % de la population :

« Ainsi, une évaluation de la prévalence de l’EHS reste très difficile à faire ; les données scientifiques sur le pourcentage de personnes se déclarant EHS dans la population en France et à l’international ne sont pas fiables, elles sont comprises entre 0,7 et 13,3 %. Toutefois, les données les plus récentes (sept articles publiés entre 2008 et 2013) donnent des résultats plus resserrés, autour de 5 % (entre 1,2 % et 8,8 %) » (source : Hypersensibilité électromagnétique ou intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques, ANSES, page 20).

Dans son document « La numérisation – Défi pour l'Europe » publié en 2019, le Comité économique et social européen écrit (page 85) : « Le nombre de personnes souffrant d’hypersensibilité électromagnétique augmente de jour en jour ; selon de récentes estimations, entre 3 et 5 % de la population est électrosensible ; en d’autres termes, quelque 13 millions d’Européens sont susceptibles de souffrir de ce syndrome… » (eesc.europa.eu/sites/default/files/files/qe-01-19-295-fr-n.pdf).

Pour aller plus loin

Synthèse de sept études de cas suédoises sur le syndrome des micro-ondes associé au rayonnement de radiofréquence de la 5G.

Lennart Hardell et Mona Nilsson. 2024.
Hardell-Nilsson_Synthese-7-etudes-de-cas-5G_juin2024.pdf

Voir aussi l’excellente transposition en film de ces études : 5G – L’histoire cachée par Jean Heches (2025, 29 minutes).

Electrohypersensitivity as a Newly Identified and Characterized Neurologic Pathological Disorder: How to Diagnose, Treat, and Prevent It.

Dominique Belpomme et Philippe Irigaray. 2020.
doi.org/10.3390/ijms21061915

Résumé

Depuis 2009, nous avons constitué une base de données qui comprend actuellement plus de 2 000 cas d'électrohypersensibilité (EHS) et/ou de sensibilité chimique multiple (MCS) déclarés par les personnes concernées. Cette base de données montre que l'EHS est associée à la MCS dans 30 % des cas et que la MCS précède l'apparition de l'EHS dans 37 % des cas associés à l'EHS/MCS. L’EHS et la MCS peuvent être caractérisées cliniquement par un tableau symptomatique similaire et biologiquement par une inflammation de faible intensité et une réponse auto-immune impliquant des auto-anticorps contre la myéline.

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EUROPAEM EMF Guideline 2016 for the prevention, diagnosis and treatment of EMF-related health problems and illnesses

Igor Belyaev et autres. 2016.
pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27454111/

Résumé

Les maladies chroniques et les affections associées à des symptômes non spécifiques sont en augmentation. Outre le stress chronique dans les environnements sociaux et professionnels, les expositions physiques et chimiques à domicile, au travail et pendant les loisirs sont des facteurs de stress environnementaux causaux ou contributifs qui méritent l’attention des médecins généralistes ainsi que de tous les autres membres de la communauté des soins de santé.

Il semble désormais nécessaire de prendre en compte les « nouvelles expositions » telles que les champs électromagnétiques (CEM). Les médecins sont de plus en plus confrontés à des problèmes de santé dont les causes sont inconnues. Des études, des observations empiriques et des rapports de patients indiquent clairement l’existence d’interactions entre l’exposition aux CEM et des problèmes de santé.

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The microwave syndrome or electro-hypersensitivity: historical background.

David O Carpenter. 2015.
pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26556835/ ou le PDF sur notre site.

Electromagnetic Hypersensitivity: A Summary.

Dr Erica Mallery-Blythe. Décembre 2014.
Mallery-Blythe-v1-EESC.pdf (sur notre site).

Guide de diagnostic et de prise en charge adapté aux patients EHS (électrohypersensibles).

Ce guide a été édité par l’Association Médicale autrichienne (OAK) en 2012 et est destiné aux médecins généralistes.

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